Aujourd’hui, on va s’attaquer à une question qui revient souvent dans mes DM, souvent entre deux emojis fatigués ou une confession après une longue journée de travail (et parfois d’un bain d’enfants). Pourquoi, malgré que tu sois gentille, et tous tes efforts, tu n’as pas encore le succès que tu mérites ?
La croyance populaire :
Tu sais, cette croyance-là est ancrée en nous dès l’enfance. On nous apprend que “si tu fais tout bien, si tu es gentille, alors tout ira bien”. C’est comme dire à tes enfants : “Si tu ranges bien ta chambre, tu auras ton dessert.” Mais ce qui est frustrant, c’est que dans la vie d’adulte, ça ne marche pas toujours comme ça. Tu te retrouves à être la personne bienveillante, à faire tout ce qu’il faut – et puis tu vois d’autres, qui semblent moins qualifiées ou beaucoup plus égoïstes, obtenir ce que tu désires. Et là, c’est un peu le moment où tu te dis : attends, moi aussi j’ai rangé ma chambre ! Pourquoi est-ce que ça ne fonctionne pas pour moi ?
Et tu vois, il n’y a pas que toi. On est beaucoup dans cette même barque. Entre le boulot, les devoirs des enfants, et les dîners en famille à organiser, tu essaies d’être cette personne qui gère tout bien, qui reste gentille, mais… où est le succès qui devrait logiquement suivre ? Eh bien, il est temps de comprendre que le succès ne se base pas seulement sur le fait d’être gentille. C’est un peu comme si tu faisais tout parfaitement dans ta cuisine, mais que tu oublies d’allumer le four. Spoiler alert : ce n’est pas ta gentillesse qui va cuire le gâteau.
La réalité du succès : Courage, visibilité, et stratégie
Être une bonne personne est une excellente base morale, c’est indéniable. C’est essentiel dans notre éthique, notre façon d’interagir avec les autres, de respecter nos valeurs. Mais ce n’est qu’un ingrédient dans la recette du succès. Le succès ne repose pas uniquement sur la bienveillance, il demande d’autres ingrédients tout aussi cruciaux : le courage, la visibilité, et une stratégie bien pensée.
Prenons l’exemple de Sheryl Sandberg, COO de Facebook. Elle est souvent perçue comme une femme empathique et bienveillante, mais elle n’a pas gravi les échelons de la Silicon Valley juste en étant “gentille”. Ce qui l’a propulsée, c’est son courage à prendre des décisions difficiles, à sortir de sa zone de confort, à challenger le statu quo, même si cela pouvait déranger ou déplaire à d’autres. C’est là que la stratégie entre en jeu. Elle a su quand et comment placer ses pions pour maximiser ses chances.
Et c’est ici que la neuroscience vient enrichir la discussion. Le cortex préfrontal, cette partie de ton cerveau qui est responsable de la planification et de la prise de décision, est essentiel pour développer des stratégies efficaces. Lorsque tu engages cette partie de ton cerveau en élaborant un plan, tu prends des décisions plus rationnelles et moins émotionnelles. En d’autres termes, la bonté peut souvent t’amener à vouloir éviter les conflits, mais le succès demande une dose de planification stratégique et de courage pour prendre des risques.
Pourquoi la gentillesse seule ne suffit pas :
1. Le manque de prise de risque :
La gentillesse peut parfois te pousser à éviter les conflits ou les situations risquées. En voulant faire plaisir à tout le monde, tu perds de vue l’essentiel : le succès demande souvent de prendre des risques, d’accepter l’idée que tout le monde ne sera pas satisfait par tes choix. Beyoncé, par exemple, est connue pour sa bienveillance et son perfectionnisme. Mais elle n’a jamais hésité à prendre des risques énormes pour sa carrière. Que ce soit en innovant musicalement avec des albums visuellement révolutionnaires comme Lemonade, ou en prenant des positions sociales fortes. Elle n’a pas attendu que tout soit parfait. Elle n’a pas attendu d’avoir 100 % de certitude avant de foncer, et elle n’a certainement pas hésité à déplaire à certains pour rester fidèle à elle-même. Voilà l’une des leçons importantes : la gentillesse seule ne te propulsera pas vers le succès si tu n’es pas prête à prendre des risques.
Neuroscience en action :
Quand tu évites les risques, ton cerveau agit pour te protéger. L’amygdale, la partie du cerveau responsable de la peur, active ton instinct de fuite ou de combat chaque fois que tu fais face à une situation inconfortable. Mais à force de repousser les défis ou les opportunités par peur de l’échec, tu renforces cette connexion de fuite dans ton cerveau. Or, en prenant des risques calculés, tu commences à activer ton cortex préfrontal, responsable de la prise de décision rationnelle, ce qui te permet de prendre des décisions plus éclairées, même sous pression.
2. La visibilité :
Être une bonne personne, c’est bien. Mais si tu restes dans l’ombre, qui saura que tu existes ? Le succès demande non seulement de l’audace, mais aussi de la visibilité. Il ne suffit pas d’être compétente, il faut que les autres le voient. Oprah Winfrey est l’un des exemples les plus inspirants de cette vérité. Avant de devenir la reine des talk-shows, elle n’a pas hésité à exposer ses échecs, ses luttes personnelles et ses moments de doute au grand jour. Sa vulnérabilité publique a en réalité renforcé sa puissance. Elle a osé être visible, même dans les moments difficiles.
Psychologie sociale :
Lorsque tu deviens visible, tu affrontes les peurs du rejet et du jugement. Ces peurs sont profondément ancrées dans la psyché humaine. Le psychologue Alfred Adler a longtemps étudié l’importance du sentiment d’appartenance et le pouvoir destructeur du rejet social. Mais il faut comprendre que chaque fois que tu te rends visible, tu crées un impact dans l’esprit des autres. Ils te perçoivent comme une personne confiante et capable. Et c’est ici que le changement de perception s’opère, aussi bien dans ton esprit que dans celui des autres.
3. La stratégie :
Être gentille, c’est important. Mais sans stratégie, tu risques de rester à un niveau inférieur à celui auquel tu pourrais réellement aspirer. La stratégie, c’est savoir où et comment placer ton énergie. Nelson Mandela est un exemple parfait de cette combinaison entre bienveillance et stratégie. Pendant des décennies, il a su utiliser des stratégies de communication, de leadership, et d’alliances pour atteindre ses objectifs de paix et d’égalité, même dans les conditions les plus hostiles. Ce n’était pas uniquement sa bonté qui l’a mené à la victoire, mais son habileté à utiliser chaque outil à sa disposition pour maximiser son impact.
Processus en 5 étapes pour transformer ta gentillesse en succès :
Voici comment tu peux utiliser ta gentillesse comme un atout, mais sans oublier de l’accompagner des ingrédients clés pour atteindre tes objectifs.
1. Redéfinis ton rapport au risque :
Le succès demande de prendre des risques. Pas des risques insensés, mais des risques calculés. Pose-toi la question : quel est le pire qui puisse arriver ? À chaque fois que tu hésites à agir, visualise le pire scénario possible et réalise que, souvent, il est bien moins catastrophique que tu l’imaginais.
Neuroscience en action :
Quand tu choisis d’agir malgré la peur, tu habitues ton cerveau à réévaluer les risques. Ton amygdale envoie des signaux d’alarme quand elle perçoit un danger, mais à force de pratiquer l’audace, tu actives ton cortex préfrontal qui prend les rênes et t’aide à voir les risques de façon plus objective. Et c’est cette pratique qui diminue la peur à long terme.
2. Rends-toi visible :
Cette semaine, engage-toi à te rendre visible. Que ce soit lors d’une réunion, sur les réseaux sociaux, ou en prenant la parole lors d’un projet. Ce n’est pas du narcissisme, c’est une manière de faire savoir que tu es là et que tu apportes de la valeur. N’oublie pas, l’anonymat ne mène jamais au succès.
Sociologie et psychologie sociale :
Selon la théorie de la visibilité, plus tu te rends visible, plus tu deviens une autorité dans ton domaine. C’est le principe de la validation sociale. Plus les gens te voient, plus ils associent ton visage à tes compétences, à tes idées. Cela agit également sur ton propre sentiment de compétence. En te rendant visible, tu augmentes la perception positive que les autres ont de toi, mais aussi celle que tu as de toi-même.
3. Apprends à dire non :
Tu ne peux pas tout faire ni tout accepter. Apprends à dire non à ce qui ne te sert pas ou ne t’apporte pas de valeur. Dire non, c’est aussi dire oui à tes propres ambitions et à ton énergie.
Impact sur le cerveau :
Chaque fois que tu dis non à une demande non prioritaire, tu allèges la charge de ton cortex préfrontal, ce qui lui permet de se concentrer sur les tâches importantes. Les neuroscientifiques appellent cela la théorie de la charge cognitive. Si tu la surcharges, ton cerveau devient moins efficace. Dire non, c’est un moyen de préserver ta capacité à prendre des décisions optimales.
4. Crée un plan stratégique :
Le succès ne vient pas en croisant les doigts. Il faut une stratégie claire, une vision et des étapes concrètes pour y arriver. Fixe-toi des objectifs mesurables et crée une roadmap pour les atteindre. Quels sont les éléments essentiels pour y arriver ? Établis des priorités et concentre-toi sur l’essentiel.
Philosophie du succès :
Comme l’a dit Aristote, “Nous sommes ce que nous faisons de manière répétée. L’excellence n’est donc pas un acte, mais une habitude.” Créer une stratégie, c’est ancrer dans ta vie des habitudes qui te mènent à l’excellence. L’autodiscipline est un facteur clé dans la réussite, plus que le talent brut ou même la chance.
5. Entoure-toi des bonnes personnes :
La bienveillance doit aussi s’appliquer à toi-même. Protège ton espace émotionnel et entoure-toi de personnes qui te soutiennent et te challengent positivement. Laisse de côté les relations toxiques qui drainent ton énergie.
Neuroscience sociale :
Ton environnement social impacte directement ta chimie cérébrale. L’ocytocine, connue comme l’hormone de l’amour et du lien social, est libérée quand tu es entourée de personnes qui te soutiennent. Cela renforce ton bien-être, ta motivation, et ta productivité. D’un autre côté, être entourée de personnes toxiques augmente ton stress et active ton cortisol, l’hormone du stress, qui peut affaiblir ton système immunitaire et tes capacités cognitives.
Conclusion :
Tu as compris maintenant : être une bonne personne, c’est important. Mais ce n’est qu’un ingrédient dans la recette du succès. Ce qui compte, c’est de combiner ta bienveillance avec du courage, de la visibilité, et une stratégie claire. Quand tu réussiras à équilibrer ces éléments, rien ne pourra t’arrêter.
Maintenant, c’est à toi de jouer. Cette semaine, que vas-tu faire pour te rendre visible ? Que vas-tu oser ? Je veux savoir ce que tu vas mettre en place, et je suis impatiente de voir ta progression.
À bientôt, et souviens-toi : tu es capable de tout ce que tu décides d’accomplir.